Sarnarc - Sous les Crocs

Sous les Crocs

Je m appelle Assandra et je commence ici à écrire le nouveau chapitre de mon destin.
Je suis instruite, capable et puissante dans les Arts. J ai étudié à l Académie de magie d'Altdorf, avant qu ils ne me rejettent. Ils ont blâmé mes recherches, mais je sais bien qu ils étaient dérangés par le fait qu une femme puisse se montrer ambitieuse.

Je ne reviendrai pas sur cette période de ma vie, mais j ai pu trouver un protecteur, en Sylvanie, qui a vu l intérêt de mes recherches. Et qui ne se drapait pas d un manteau illusoire de morale. Le Comte Stephan Von Khelhoff.
Je n' ai en réalité que peu eu affaire à lui. Je ne l ai même vu qu une fois, à mon arrivée dans son manoir. L occasion d une discussion charmante, où il a fait preuve d une grâce et d une intelligence rare. Il m a alloué un laboratoire, à l écart de ses gens, d un accès à son impressionnante bibliothèque et d assez de couronnes pour mes modestes recherches. Nous ne communiquions que par missive, et il a eu parfois de surprenantes requêtes, notamment concernant les spécimens lupins, que je m empressais de satisfaire.
Il faut respecter le pouvoir là où il réside.

Et c est ainsi que je me rends, des années plus tard, à Mordheim, pour préparer l arrivée de mon seigneur. La cité est dite damnée. Des ragots et superstitions des gens du commun... Mais la présence abondante d une certaine pierre magique semble être à l origine des rumeurs. J ai hâte de pouvoir l étudier !

L arrivée au beau milieu de la nuit de mon seigneur a semé le trouble dans l esprit des quelques hommes peu recommandables que j ai réussi à embaucher. Sur la dizaine, il n en reste que 3, les plus serviles et les plus denses racailles sur lesquels j ai pu poser mes yeux. Il faut dire que l arrivée d un carrosse entièrement noir, tracté par quatre énormes loups, monstrueux, avec des crocs aussi épais que mes avants bras, avait de quoi terrifier le plus vaillants des braves.
Mon seigneur en est descendu, je ne l ai qu'à peine reconnu. Il avait troqué ses vêtements de soie pour une armure antique, une épée large ceint à sa taille, et ses yeux étaient injectés de sang. Il a simplement déclaré « Nous explorerons la ville à la première heure demain » , avant de s arroger la plus pièce la moins miteuse de la ferme en ruine que nous avions investi.

Il faut respecter le pouvoir là où il réside.

Citation :

Chef de bande
N°1 : Comte Stephan Von Khelhoff, Vampire , Armure lourde, Bouclier, Épée 175co

Héros
N°2 : Assandra, Nécromancienne, Arc court, Lance, 50co

N°3 : Aleb, Paria, Arc court, 25co
N°4 : Burk, Paria, Arc court, 25co
N°5 : Caul, Paria, Arc court, 25co

Hommes de Main:
Groupe N°6 : Loups Funestes *4 , 200co


Total : 500 Co
Valeur de la bande : 73 (5*9+20+8)
Trésorerie : 0 Co
Fragments de pierre magique : 0
Nombre de scénarios gagnés / Nombre de parties jouées : 0 / 0

J1
Cela fait quelques jours que nous faisons des repérages aux alentours de la ville.
Il a fallu s enfoncer dans les ruines pour trouver les premières traces de pierre magique. Elle brille d un éclat verdâtre, teintant tout ce qu elle touche, luisant d une aura prometteuse. J aurais voulu étudier dès maintenant les premiers éclats que nous avons déniché, mais impossible de s arrêter dans les ruines. Tout menace de s écrouler, et les rues sont parcourues de bandes similaires à la nôtre, que nous esquivons tant bien que mal.

Et évidemment, ce qui devait arriver arriva.
Nous nous rapprochions d un bassin comme il en existe tant dans les ruines, preuves qu un fleuve eut serpenté ici par le passé. Un éclat sur ses berges attira notre attention, lorsque des voix gutturales se sont élevées de l autre côté, dans une langue que je ne connaissais pas. "Des kislevites" murmura Von Khelhoff, saisissant son épée. "Vous trois", désignant Aleb, Burk et Caul, "positionnez vous sur les berges". Et d un autre signe de main autoritaire, il envoya ses quatre loups faire le tour. Je serrais ma lance de mes mains tremblantes. Nous vîmes des mouvements à travers la ruine d une maison qui fut un jour richement décorée. Nos adversaires s étaient positionnés et semblait nous attendre. "Ils ne doivent pas avoir d armes à distance, contrairement à nous" déclara mon seigneur.

J entendis à ce moment des hurlements de loups et des cris d hommes. La rue parallèle, que nos alliés lupins avaient emprunté, résonna des échos bruyant de combats. Je pus incanter par deux fois une malédiction, avant que la langueur ne me terrasse. Je suis certaine d’en avoir abattu au moins un.

Tout se passait si vite. Avec mon aide, les loups ont pris le dessus de la petite force qui avait essayé de nous contourner. Délaissant une des victimes, un loup est venu se jeter contre les barbares dans la maison, ce qui a obligé le comte à venir s engager pour le sauver. Le loup fut lardé de coups, mais son maître fit preuve d une incroyable habilité à l épée. Il tenait tête à trois de ces barbares vêtus trop chaudement pour la saison, en allongeant même un pour le compte. Le combat semblait tourner à notre avantage, quand un énorme ours, un de ses ours blanc de trois mètres de long, se jeta sur Caul et Burk, les déchirant de ses griffes.

Ce fut si soudain que le monde sembla s arrêter un instant. Je flageolais sur mes jambes, Aleb était tétanisé, et le maître menaçait de son épée un adversaire à terre. Deux loups revenaient vers nous, les crocs dégoulinants de sang. L ours avait sous sa patte Caul, dont je devinais à peine la poitrine se soulever.

Un ordre bref claqua dans la langue des barbares. Mon seigneur y répondit, et s ensuivit un dialogue que je ne pus comprendre. "Ils nous demandent de nous rendre" me traduisit Stephan. "je leur ai proposé une trêve, nous allons maintenant reculer doucement, en restant sur nos gardes. Je pense que nous leur avons infligé plus de mal qu ils nous en ont fait" continua t il en montrant un rictus effrayant.

Et nous fîmes ainsi, reculant pas à pas, tandis que nos adversaires restaient immobiles. En arrivant à la première ruine, je me rappelle de Caul, toujours sous la patte de l énorme ursidé. J en fis part à mon patron, qui d une voix irrité, repris ses négociations rauques et râpeuses. "Ils en veulent 20 couronnes d or. Si tu te sens de les payer, tu peux libérer le paria. Mes loups sont tous là, personnellement, je m en lave les mains".


Défaite contre les Druzhinas de Lahire

Une évolution pour Aleb : Compétence "Homme Fort"
Trois fragments vendus pour 65co, moins 21 pour la rançon, moins 10 co pour un porte bonheur
Triple 2 : forge qui m'offre une arme à deux mains

Valeur de la bande : 80 (5*9+20+8+7)
Trésorerie : 34 Co
Fragments de pierre magique : 0
Nombre de scénarios gagnés / Nombre de parties jouées : 0 / 1

J2

Caul s est bien remis de ses blessures. L ours ne l a pas loupé, loin de là, il restera défiguré à vie, mais il continuera à se battre.
Il s est mis à me suivre partout, depuis qu il a quitté sa convalescence. Il doit se sentir redevable. C’est idiot, je n'ai payé la rançon uniquement parce que je suis certaine que si on l avait laissé derrière, ses deux compères aurait fui dans la nuit. A la réflexion, c était peu probable, ces racailles vendrait père et mère pour une couronne d’or. Mais la sensation d avoir un garde du corps, certes laid, n est pas désagréable.
Disons que j étais rassurée par sa présence à mes côtés quand les fanatiques ont chargé aujourd'hui...

Ça faisait quelques heures qu on tentait de les éviter. Ils étaient bruyants, vociférant des psaumes et des imprécations. Leurs gémissements et les aboiements de leurs chiens les rendaient très facilement repérable.
C est Burk, en trébuchant sur une racine, qui les a attiré. L arbre était déformé, le tronc multiple, les branches aussi épaisse que mes bras et les racines couraient comme des serpents. Elles l ont d ailleurs vite recouvert, mais il a du se débrouiller seul pour se dégager, ces satanées répurgateurs se sont précipités sur la petite place que nous occupions.
Des hommes vêtus de haillons, le regard fou, armés de fléau avec lesquels ils se flagellaient, nous ont chargé. Comme d habitude, les loups ont été impossible à retenir. Le temps que Caul et moi montions sur une balustrade et que mon seigneur s arme, nos quatre loups repartaient en jappant, couverts de blessures. Ils avaient bien arraché quelques membres, mais ils étaient encore bien nombreux en face.

Le comte n a pas hésité et les a chargé à son tour, parant et frappant, virevoltant, son épée aussi rapide que l éclair.

Aleb s était équipé d une massive hache à deux mains qu il avait trouvé dans les restes d une forge. Il l agitait inutilement en direction de nos assaillants.
De ma position, je repérais des menaces plus sournoises. Une femme armée d un fusil, de ceux qu on voit à l académie de Nuln, et qui font un bruit de tonnerre, et un prêtre de Sigmar dont les prières avaient illuminés sa robe, s apprêtaient à prendre mon seigneur pour cible.
J incantais alors, et fit fondre ma magie sur la femme, l assommant pour le compte, et sur le prêtre. Je ne sais pas ce qu il advint de lui, mais il saignait, pour sûr.

Mes prouesses ont du surprendre, car le temps que Von Khelhoff finisse ses adversaires directs, tous les autres avaient fui.

Nous avons eu la paix tout le reste de la journée, j ai même pu étudier cet arbre monstrueux. Quelle pierre étrange ! Muter, transformer, déformer, j ai l impression que les possibilités sont infinies.

Nous sommes rentrés au petit matin, et après une journée de repos, j ai été chargée de négocier à Brigandsburg. La pierre se vend à des prix incroyables, mais je voulais en garder pour l étude, j ai donc laissé la moitié à la ferme et troqué l autre moitié contre de meilleurs arcs, quelques lames, de la nourriture, et un élégant pendentif que j offris au comte à mon retour.

Victoire contre des répurgateurs de Vincent

Trois fragments vendu pour 65 po, un loup et quelques armes acheté, un vagabond qui m'indique le chemin.
Trésorerie : 25 Co
Fragments de pierre magique : 1
Nombre de scénarios gagnés / Nombre de parties jouées : 1 / 2

J3

Le feu crépitait, réchauffant la grange, l éclairant d une teinte couleur de miel.
Mes yeux perdus dans le vague, je n entendis pas mon seigneur se glisser à mes côtés. C était la première fois qu'il quittait sa chambre pour s asseoir avec moi.
"Je voulais vous dire" il avait presque gêné "que vous avez fait un bon travail aujourd'hui. Vous maîtrisez de manière admirable vos incantations"
Je rougis, mon cœur empli de fierté.
"J ai vraiment fait le bon choix en vous choisissant pour m accompagner. Je savais que je pouvais compter sur vous, depuis le début."
"Bonne nuit, Assandra" finit il, en se relevant pour retourner dans son antre.

Je frissonnais, malgré les flammes.

Une semaine s était écoulée depuis notre dernière mésaventure. Il a fallu s enfoncer plus loin dans la cité, les éclats se faisaient plus rares aux alentours des murs extérieurs.

J avais certes déjà entendu parler des aberrations que les gens du commun surnomme les hommes bêtes. Dans les tavernes, ou dans les manuscrits, ils sont parfois mentionnés, accompagné du signe du marteau pour conjurer le sort.
Mais rien n aurais pu me préparer à les rencontrer en chair et en os.
Notre chance fut qu'ils étaient éparpillés. La notion de discipline leur semble étrangère.

Une sorte de centaure monstrueux a cavalé dans toute la rue dans un vacarme assourdissant.
Les loups se sont jetés sur lui. La bête ne s est même pas défendu, trop occupée à boire un tonneau de bière qu'elle tenait à deux bras au dessus de sa tête. Il a ignoré la meute comme si c étaient des chiots.

J étais à l intérieur d un bâtiment, avec Caul - encore lui - quand j ai vu par la fenêtre le reste de la harde. Je venais de mettre la main sur un fragment vert plus grosse qu une roue de carrosse. Je la fourrais dans mon sac avant de saisir ma lance et de charger un bipède à tête de taureau.

Le comte Von Khelhoff était déjà en train de ferrailler dans les restes d une fontaine brisée contre deux hommes bêtes.

Je pus coup sur coup assommer deux adversaires avec ma magie, avant de finir de ma lance celui que Burk venait d allonger.

Dans un hurlement sauvage, un homme bête orné de cornes torsadé et de glyphes tatoués s est jeté du premier étage de ce qui fut autrefois une auberge pour atterrir au milieu des loups, en écrasant un au passage.

Malheureusement pour lui, le reste de son troupeau ne l a pas suivi. Deux molosses les accompagnait, mais ils ont fui en jappant. Le reste des guerriers hésitaient devant les prouesses martiales de notre noble escrimeur, et ils ont déguerpis quand il s est mis à hurler en les chargeant.

Encore une fois, nos loups avaient subis le plus gros des blessures à notre place. Étonnant qu ils soient toujours vivants.
Étrange même, à la réflexion. Je pourrais envisager une régénération rapide, parfois en cours chez les espèces lupines, mais certaines lésions restent béantes sur leurs corps.
J avais entendu parler des incroyables résistance des loups de Sylvanie, mais il reste là quelques mystères à étudier.


Victoire contre les hommes bêtes de Vincent.

Trois fragments vendu pour 65 po, un loup de perdu. Le même vagabond nous indique le (même) chemin pour la prochaine partie.
Une tripotée de progression, ça aide quand on comprend mieux les règles.

Valeur de la bande : 102 (5*9+29+15+5+4+4)
Trésorerie : 29 Co
Fragments de pierre magique : 3
Nombre de scénarios gagnés / Nombre de parties jouées : 2 / 3

J4 (scénario défense du butin)

Devant la pauvreté de notre récolte de pierre magique, une expédition plus longue a été organisée. Nous nous sommes équipés de grands sacs, que nous avons chargé de provisions et de paillasses. La viande pour les loups n a pas été facile à trouver, mais mon seigneur les a accompagné chasser dans la forêt alentour et ils sont revenus avec plusieurs carcasses d animaux.

Nous avons visé un quartier pauvre, qu un vagabond nous avais indiqué quelques jours auparavant. L idée étant que dans un endroit où les maisons et taudis s entassent, il était plus probable de trouver des choses sous les ruines, quitte a déblayer un peu.
Nous n avons que faire des richesses que certains mercenaires semblent convoiter. Nous sommes ici pour les éclats seulement. Nous avons installé nos affaires dans les fondations en pierre de ce qui a été une tour, et dont les ruines permettait une défense à peu près convenable. Il était convenu de fouiller en cercle concentrique autour de la ruine et de tous les soirs rassembler nos trouvailles sous une dalle de pierre au centre de celle ci.

Malheureusement, notre présence prolongée en ces lieux ont fini par attirer les seules personnes assez folles pour résider à Mordheim à l année: les sœurs de Sigmar.

Ce sont des femmes aveuglées par la piété. Leur culte leur lavent le cerveau. Elles croient pouvoir purifier Mordheim de prétendu morts vivants ou démons.
Comme pour les autres fanatiques, nous les avons entendu de loin. Von Khelhoff a pris la décision de lever le camp, et de ne pas les affronter. Malheureusement, le temps de retourner la dalle et de tout mettre dans les sacs, elles nous avaient encerclé.


Je les vois par la fenêtre, elles hurlent des menaces et des insultes incohérentes. Elles nous accusent d avoir pactisé avec le mal, puis avec un vampire, puis avec des morts qui marchent. Mais surtout, elles sont partout autour des ruines. Elles se rapprochent du même pas en chantant des cantiques. Aleb lâche une flèche, mais rate. Caul et Burk sont bien positionné et les arraisonnent, même mon seigneur tente d en blesser une avec mon arc.
Elles essuient les traits sans broncher. Elles sont une quinzaine, je commence à avoir peur, à douter de l issue. Leur chants sont insupportables. Les loups, rassemblés derrière nous, hurlent. Ils sont nerveux, mon maître essaie de les retenir, mais quand les sœurs avancent ensemble à découvert, ils bondissent tous et se jettent sur les religieuses. Au diable la discipline. Je me redresse, mobilise mon énergie, j incante. Mais les chants me perturbent, aucune malédiction ne sors de ma bouche.

Mon seigneur aurait voulu courir au secours de la meute, mais elle s est éparpillé. Nos loups sont dans les rues, à un contre deux ou trois. Les arcs ne servent plus à rien dans ce capharnaüm. C en est trop pour mon maître, qui s élance par la porte, en nous adjoignant de le suivre. Il effectue une percée et bouscule une guerrière armée d une masse à deux mains, ce qui nous permet de se faufiler dans les ruelles adjacentes.

Elles ne nous donnent pas la chasse.

Il faut dire qu on laisse la moitié de notre récolte derrière nous...

Défaite contre les sœurs de Sigmar de Tanguy.

3fragments trouvés, plus 3 fragments du scénario.

Valeur de bande : 112
Trésorerie : 46 co
Fragments : 6

Nombre de scénarios gagnés / Nombre de parties jouées : 2 / 4

J5

On dit que Mordheim était un lieu culturel développé. Une cité resplendissante, connue pour ses jardins, ses théâtres et ses monuments. Une ville cosmopolite également.
Pour le coup, ça, ça n a pas changé. Nous revenons d'une rencontre avec des nains, alors que les contreforts rocheux les plus proches sont à des semaines de voyage. Ça n a pas émoussé leur envie d en découdre.

Je pensais que la mort de Caul me toucherait plus que ça. Il ne m avait pas quitté d une semelle, depuis l incident avec l ours. Je m étais presque habitué à sa présence taciturne. Je l ai vu se faire massacrer, le crâne réduit en bouillie par les masses.
Mais toutes mes pensées allaient, et vont, à Stephan Von Khelhoff. Il était en grand danger, et quand les nains finirent de faire fuir les loups, il se retrouva seul contre cinq.
J étais dans l incapacité de l aider, souffrant de mes propres blessures, aux côtés de Burk et Aleb. Ce dernier souffrait d une sale entaille au torse, qui le poussera à nous quitter juste après la bataille. C est cette fâcheuse situation qui a forcé notre seigneur à engager nos 3 assaillants, en sus des deux qu'il affrontait déjà, et bien qu il en ai précédemment abattu un d' une flèche bien placé.

Les loups qu on avait envoyé les contourner sont tombés sur l arrière garde, qui les ont immobilisés. Leurs crocs n ont pas pu passé les épaisses armures (et peau!) des longues barbes, mais aucune perte ne fut à déplorer dans la meute.

La solde de feu Caul a permis de convaincre deux des hommes qui s étaient enfuis à l arrivée du comte, la première nuit. C est Aubin et Crass qui nous rejoindrons à la prochaine expédition. Des brutes aussi épaisse que leur prédécesseur, à qui j accorde encore moins de confiance. Le comte m a confié être satisfait de n avoir que trois hommes de main. Il ne leur fait pas non plus confiance, et pense que s'ils étaient plus nombreux, ils finiraient peut être par penser qu ils trouveraient un meilleur usage aux pierres que nous renvoyons en Sylvanie.
Car malgré la funeste rencontre avec les nains -nous avons perdu le chargement que portait Caul- nous avons de plus en plus de pierres. La sœur même de Stephan doit nous rejoindre pour les ramener en sûreté, un voyage dangereux mais que mon seigneur pense sans difficulté pour la Comtesse...

Défaite contre les nains de Tanguy

Valeur de bande : 103
Trésorerie : 26 Co
Fragments de pierre magique : 3
Nombre de scénarios gagnés / Nombre de parties jouées : 2 / 5

Un linceul de glace recouvrait les champs. Nous étions réfugiés dans notre ferme en ruines, veillant au feu qui brûlait en continu.
C est Aubin, revenant de réapprovisionnement, qui appris la nouvelle à notre seigneur. "Son rejeton qu il a dit. Et surtout, une récompense a la hauteur: une bourse de couronnes d or et un accès à son armurerie."

Il n en fallut pas plus pour décider Stephan. Avec cette neige, nous ne devrions pas avoir beaucoup de concurrence, et il fallait faire vite avant que le gamin, probablement inexpérimenté, se fasse bêtement tuer.
C est donc avec peu de préparation et encore moins de prudence que nous nous sommes aventurés entre les masures détruites.

D après le marchand, son fils avait filé par la porte ouest, donnant sur l ancien quartier du marché.

Ce qui devait être un rapide aller retour dans la cité des damnés devint une expédition de plusieurs heures. Le temps passant, la neige se remit à tomber et nous étions tous nerveux. Nous entendions d autres bandes arpenter la ville, à la même recherche que nous. Nous n en avons croisé aucune à ce moment là, même si j aperçus plusieurs fois les chapeaux à plumes caractéristiques des mercenaires du Reikland ou de Marienburg.

Je sentais la frustration du Comte s accroître. Il devenait de plus en plus sec, et son appréhension était communicative. C est donc en criant que Crass nous fit part de sa réussite. Il avait vu un adolescent avec des vêtements en lambeaux -mais équipé une épée de belle facture- sur la place devant nous.
Nous nous précipitâmes, et Von Khelhoff s adressa au garçon, visiblement dérangé. Je ne sais ce qu il vit dans les profondeurs de la cité, mais il vagabondait désormais, murmurant à lui même et n ayant pas l air de nous entendre. Il sursauta quand Crass le pris par le bras, mais il n essaya pas de s enfuir comme je le craignais.

Et c est évidemment à ce moment là qu une voix rocailleuse s éleva d une rue avoisinante. "Lâchez ce garçon. Il est à nous" dit la voix, avec un fort accent. J y reconnus immédiatement l intonation naine, et fit signe à Crass de s éloigner avec le fou.
"C est à dire qu il est sous notre responsabilité, désormais" répondit Von Khelhoff, d un ton menaçant.

Ce qui n eut un effet plus que modéré sur ces brutes à la verticalité contrarié. Inexistant, je dirais même, vu qu ils entreprirent de sortir leurs armes et de nous charger.

Un dernier coup d’œil à Crass pour m assurer qu il se mettait en sécurité avec notre prisonni otage protégé, et d un mot de pouvoir, je renversais leur ingénieur.
Les loups étaient malheureusement un peu loin de nous -sauf le chef de meute que Stephan gardait toujours prêt de lui - et ne purent faire écran.
Nous étions très mal disposés, entre une fontaine et quelques bâtiments. C est une dizaine de guerriers qui nous chargeâmes. Un tremblement de terre inopiné -un de ces phénomènes qui arrivent parfois dans cette ville où aucune loi naturelle ne semble régner - brisa un peu leurs courses. Le comte et moi même furent pris à parti par leurs tueurs à crête.

Je fus roué de coups, entaillée, ma lance ne faisant pas le poids face au déluge d acier de leurs haches doubles. L alpha sauta à la gorge de leur chef, et je crus vraiment qu'il pourrait lui déchiqueter la gorge, après l avoir mis au sol.
Ce fut d ailleurs le seule opportunité que nous ayons eu de gagner cette bataille, mais il se releva indemne et nous dûment fuir, profitant de l arrivée de nos loups (les sacrifiant même) pour sortir de l embuscade.


La défaite fut amère. J étais moi même blessée - et je dois reconnaître, un poil effrayée par l étendue de mes plaies. J étais défigurée, comme feu Caul le fut avant moi. Mon seigneur était lui même pourfendu (j aurais juré voir une lame s enfoncer dans son torse, son armure en portait les stigmates) mais il courait avec moi et n avait pas l air d en souffrir - aucune goutte de sang ne s échappait de l ouverture béante dans son plastron.

De cette expédition dans la cité, nous ne rapportâmes qu un fragment de Malepierre, glané sur le chemin. Crass s occupa de ramener le fils et la récompense dut être négocié à nouveau, la santé mentale du gamin étant compromise, le père argua que nous l avions pas tout à fait sauvé. Nous obtînmes une vingtaine de couronnes et deux armures, loin de l incroyable trésor qu il avait fait miroiter.

Le comte est furieux, et nous attendons la fin de l hiver dans une ambiance des plus maussades.

Défaite contre les nains de Tanguy

Valeur de la bande : 115 (5*10+20+8+16+10+3+5+3)
Trésorerie : 27 Co
Fragments de pierre magique : 1
Nombre de scénarios gagnés / Nombre de parties jouées : 2 / 6

Nous avons vécu reclus pendant ces quelques semaines. Nous alternons les tour de garde, et à part une visite de la Comtesse, Sera Von Khelhoff -la sœur du Comte, et non sa femme- ce fut d un ennui profond.
L événement fut de quelque importance cependant. Elle arriva comme son frère, en pleine nuit, accompagnée de loup. Ceux ci étaient couverts de plaie béante, dans un état de décomposition si avancé que je n aurais cru possible que ces carcasses soient le réceptacle de sombre magie.

Le comte et la comtesse se retirèrent pour palabrer, pendant que je supervisais le chargement de son noir carrosse. L opération prit le reste de la nuit - la pierre verte est délicate a manœuvrer, nous avons pris toute nos précautions. C est avant l aube qu ils sortirent, devisant toujours.
Aubin et les autres s étaient couchés, mais j ai pu être témoin de leur séparation. Je suis bien au fait de la réputation de décadence des nobles de l Empire, en particulier en Sylvaine, et je ne fus qu à moitié surprise de leur étreinte bien plus que fraternelle. La sensualité qui s en dégageait me laissa essoufflée, et je dois bien avouer, presque jalouse.
Ils se séparèrent enfin, et j entendis la Comtesse recommander à son "cher frère" d aller chasser, car, je la cite, les proies sont nombreuses dans la région.

Le jour d après fut prise la décision d aller marauder dans les environs, en pleine campagne. Le comte évoqua le risque que le désœuvrement des guerriers pouvait provoquer, mais je savais que la visite de la Comtesse l avait remis d aplomb. Nous nous sommes donc éloignés de la ville, s enfonçant de la campagne, alors que les neiges fondaient sous la chaleur naissante du pâle soleil. Revoir des cultures sans aucune teinte verdâtre me remonta le moral.

Au bout de quelques heures, nous trouvons un hameau, quatre masures au toit de chaume à l aspect lamentable. Aubin parle de pillage, Burt de rapines et Crass de massacre. Ces pauvres hères, que je devine terrés derrière leur fenêtre, vont mourir aujourd'hui, j en suis certaine. Seul la clémence de Stephan Von Kheloff pourrait les sauver, mais je n' en vois aucune au fond de ses yeux rouges. Il grogne sur ses loups, et nous avançons.
Une dizaine de manants sortent des maisons. Ils tiennent des fourches, houes, et autres outils agraires. Je peine à décrire le massacre. Certains donnèrent du fil à retordre, maintenant les loups à distance. Les arcs courts de nos hommes ne leur laissent cependant aucune chance.

Je préfère rester avec mon seigneur, qui s approche d une jeune femme apeuré. Il la blesse à plusieurs reprises, sans réussir à la toucher gravement, avant que je comprenne qu'il s amuse avec elle. Je n' ose m interposer. Je me contente d’achever les gueux qui ont été déchiquetés par les loups.

Je retourne avec les parias, organisant le pillage et la fouille des maisons. Cependant, les cris des mourants avaient couverts l arrivée d une troupe de mercenaires du Reikland. Ils ont du être attirés par les hurlements de la femme – que le Comte doit tout juste venir d’achever derrière la maison hors de ma vue, après un dernier cri particulièrement glaçant.

Ce fut une totale surprise lorsque l'ogre qui les accompagnait - on peut s attacher leurs services aisément, si on garde toujours de quoi les nourrir - chargea en plein milieu de la meute de loups.

Nous nous enfuîmes immédiatement, malgré l envie de Stephan d en découdre. Ils étaient bien plus nombreux, bien mieux équipés (j ai aperçu un tromblon) et bien mieux accompagnés: En sus de l ogre, je suis certaine d avoir reconnu Taylios, un confrère de l Académie. Je ne suis guère étonnée de le voir vendre ses services ici, mais j aurais aimé lui laisser un avant goût de mes progrès...

Nous sommes retournés sans trop de mal à notre campement. Les poursuites se sont arrêtés net, quand ils ont trouvé les restes du carnage. Les loups y sont pour beaucoup. Le comte était d humeur admirable, alors que je pensais le trouver furieux. Il était ensanglanté au visage, je pensais qu'il avait pris un mauvais coup, mais il n'était aucunement blessé. Une vigueur nouvelle semble l habiter, il ne parle que de retourner à la cité, il tourne comme un lion loup en cage. Nous ferons une nouvelle expédition demain, puisqu’aucune blessure n’est à déplorer.

Défaite contre les mercenaires de Vincent

Valeur de la bande :
Trésorerie : 50 Co
Fragments de pierre magique : 2
Nombre de scénarios gagnés / Nombre de parties jouées : 2 / 7

Je n' ai pas pris la plume depuis longtemps. Plusieurs semaines.

Le Comte a voulu se précipiter à la recherche de pierre verte. Et de trésors en tout genre. Si téméraire...

Le contingent de mercenaires, des Middenheimers, à leur tenues, n était pas très nombreux. Certes, ils étaient accompagnés d un ogre, et malheureusement nous avons pensé que c était leur plus grosse menace.
Nous étions au pied des murailles extérieures. Nos loups se sont éparpillés pour les prendre à revers, tandis que je prenais de la hauteur pour couvrir Stephan qui tirait quelques flèches, sans résultat.
Ils n étaient vraiment pas nombreux, nous étions en supériorité, nous aurions dû pouvoir les presser, les faire paniquer. Mais les loups ne se montraient pas. Un seul se jeta sur l ogre, et fut sans ménagement frapper de sa lourde hache. Me décalant sur l escalier en ruine, je pus apercevoir leur chef et tenter de le foudroyer. Il se retrouva au sol.
Un loup sorti de l ombre pour l'achever, mais il fut fauché par une flèche, étrangement empenné.

Ils avaient un éclaireur elfe! Il avait méthodiquement éliminé les loups, un par un, silencieusement. Je me tournais vers Stephan pour le prévenir, avant qu il se jette dans la mêlée, mais je fus frappé d une flèche à mon tour.
Je m'évanouis aussitôt.

Je pense que j aurais préféré mourir. Ces chiens m ont capturé, puis vendu aux arènes du Bourg des Coupes gorges. J espérais que Stephan arriverait à temps pour me sortir de là, mais ils me précipitèrent sur le sable, en me laissant à peine ma lance. Je ramassais un bouclier, mais avant que je puisse l équiper, une brute équipé d’un heaume complet se jeta sur moi. Sa masse me frappa sur le coté, je ressentis une douleur fulgurante, et avant même que j’envisage de rassembler ma magie, il me frappa à nouveau à la tête.
Je ne me rappelle plus de rien, sauf de m’être réveillée à la ferme, sur le lit de Stephan, qui me veillait.

Ils avaient du battre en retraite, sous les tirs de ce tireur d’élite elfe. La meute s’était faite clouée au sol. Aubin, Burt et Crass étaient restés dans les bâtiments, et le comte avait fait face à l’ogre et trois guerriers, essayant de me rejoindre, avant de devoir s’échapper.
Le comte était revenu seul sur place, mais n’a pas pu retrouver ma trace. Pensant devoir payer une rançon, il a envoyé nos hommes dans les trois patelins qui entourent Mordheim, et c’est Crass qui me retrouva dans un caniveau, laissée pour morte, à l’extérieur de l’arène.

Défaite contre les mercenaires de Ludovic

Valeur de la bande : 146
Trésorerie : 90 co
Fragments de pierre magique : 0
Nombre de scénarios gagnés / Nombre de parties jouées : 2 / 8

En vrai, le match le plus malchanceux que j'ai eu de l'année. A part la "réussite" du sort d'Assandra, (qui n'a tout de même donné que 1 au tableau des blessures), ba j'ai fait que des 1 ou des 2. Mon vampire a pu porter 5 ou 6 attaques, à 3+, toutes ratées. Même contre le Pit fighter, que des 1 ou 2. Mes loups ont été sorti sur des 5/6 aux fleches ='(.

Bon pas trop de casse (un seul loup mort) donc pas de frustration, et c'est normal que ça arrive parfois. Eu du bol dans mon malheur quand même, aucune grosse perte.